Voici le témoignage de Mme Anyk Charbonnier, propriétaire d’un pur sang retraité des courses, écrit après avoir rencontré le Dr Anna Evans, vétérinaire, enseignante en Communication intuitive®.

Mon nom est DE PHAZZ. Je vais vous parler de ma vie, de mon expérience avec les humains et de ce qu’ils appellent la Communication Intuitive®.

Tout d’abord, je me présente. Je suis un pur-sang irlandais. Ma mère est une roturière irlandaise et je ne sais pas pourquoi elle a été mariée à Barathéa, un étalon noble très convoité dans les hautes sphères des courses de chevaux. C’était une bonne poulinière. Je suis né dans la pourpre et ma carrière de cheval de course m’a beaucoup plu. Je suis un guerrier. J’adore aller plus vite que les autres.  J’ai cela dans le sang. Il faut dire que j’ai été choisi, yearling, par  le meilleur entraîneur français qui m’a acheté très cher sur un ring de ventes aux enchères à Deauville.  Puis  une femme entraîneur un peu originale, que tout le monde appelle « Mamoune », est venu me chercher. Elle n’était pas ma propriétaire, mais je crois que j’étais son préféré à l’écurie.

Je dois dégager quelque chose de spécial car tout le monde m’aime et ceux qui m’ont rencontré ne m’ont jamais oublié, pourtant je ne suis pas un « Black Type », juste un bon serviteur, sérieux et appliqué. Mon seul défaut est que je n’écoute pas les hommes : ils me font peur, ils crient, ou ils parlent trop fort. Ils ont des gestes brusques. Je ne leur veux pas de mal mais j’ai vite compris que ma gamelle est mieux remplie quand je vais plus vite en courses. Mamoune est différente : elle est douce, patiente, elle m’écoute et me laisse m’exprimer comme je le veux. Elle ne supporte pas qu’un jockey ou qu’un lad tente de me maltraiter. Elle le vire sur le champ.

J’ai gagné beaucoup d’argent, j’ai été le chouchou des turfistes, j’ai eu des articles sur moi dans les journaux, des gros plans de caméra …Une vraie star ! Mamoune me faisait des câlins, on avait une réelle complicité, elle me disait toujours que l’on ne se quitterait jamais. Elle avait ce petit quelque chose en plus qui pouvait me faire espérer que notre relation cheval/humain pouvait être différente, plus profonde. Elle savait me comprendre, utiliser mon langage, deviner mes envies. Elle avait cette intuition que l’on ne rencontre que chez nous, les animaux. Mais voilà, elle a menti : un jour, un camion est venu me chercher, elle pleurait, j’avais 12 ans et mon propriétaire a dû penser que j’étais trop vieux pour les courses. Pourtant je faisais de mon mieux, je gagnais encore un peu mais cela devenait de plus en plus difficile. Là, le cauchemar a commencé, j’ai côtoyé des brutes, des maladroits, des lourds… j’ai souffert comme jamais. Abandonné avec des chevaux beaucoup plus robustes que moi dans un champ où j’ai eu froid, faim, j’ai été malade à crever. J’ai vécu 4 ans de calvaire.

J’étais en train de me laisser mourir quand, un beau matin, j’ai entendu une voix familière, j’ai essayé de m’approcher mais mes jambes ne me portaient plus. Et devinez qui je vois ? Mamoune ! Je n’ai pas voulu qu’elle m’approche, qu’elle m’attrape. Je lui en voulais trop de m’avoir abandonné. Puis j’ai fini par céder. Elle pleurait encore, mais de joie cette fois. Elle me parlait mais sans sa voix si douce, elle me parlait mais je n’entendais pas sa voix, comme si nous étions dans une autre dimension. Alors, plutôt que rester dans ce bourbier, j’ai décidé de la suivre.  Je suis monté dans son camion et je me suis retrouvé dans un lieu paradisiaque dans le Médoc.J’avais un box plein de paille pour me reposer, de grands paddocks pleins d’herbe, des copains joyeux. Je ne savais plus ce que c’était, j’avais oublié le confort. Mais je restais tout de même méfiant. Mamoune venait dès qu’elle le pouvait et petit à petit, elle a essayé de renouer les liens que nous avions auparavant.  J’ai su qu’elle m’avait cherché sans relâche pendant toutes ces années de séparation. Elle m’avait retrouvé juste avant qu’il ne soit trop tard. Toutefois, je ne me faisais plus aucune illusion sur les êtres humains.

Nous avons déménagé et maintenant je vis en Provence. Je suis au paddock le matin avec des copains qui me trouvent un peu trop sophistiqués, puis au box ensuite. Mamoune vient plus souvent me voir et s’occuper de moi. Je suis très en forme, en muscle, le poil luisant. Mamoune plaisante en disant que je pourrais même retourner sur un hippodrome. Ici aussi tout le monde m’aime. Il parait que je ne fais pas mes 18 ans ! Mamoune a commencé une formation avec une docteur vétérinaire du nom d’Anna Evans, et je peux dire que je l’ai trouvé plus intelligente à son retour. Déjà, pendant sa formation, je sentais sa présence à distance : nous parlions par télépathie. Elle me rassurait, et je sentais qu’elle allait revenir plus forte.  Elle me revint limpide : elle sentait maintenant ma souffrance, mon désespoir, mes blessures intérieures. Puis, Anna Evans est venue me voir en personne. Vous imaginez ma fierté ! Elle a pu expliquer à Mamoune pourquoi j’avais peur, surtout de tout ce qui arrive de ma droite. Cette dame a senti les séquelles de l’hématome profond qui était resté dans mes muscles. Poulain, à 2 ans, on avait voulu me faire rentrer dans une espèce de cage d’où je devais sortir très vite pour me retrouver le premier dehors. Je voulais tellement bien faire que je n’ai pas attendu que cette cage (qu’ils appellent les boites de départ) s’ouvre et je me suis coincé la hanche droite dedans.  Depuis j’ai de fortes douleurs et je n’ai plus confiance en cette hanche devenue trop sensible. J’ai peur de ne pas pouvoir supporter le poids d’un cavalier, alors je panique.

Anna a expliqué à Mamoune que j’avais peur qu’elle me monte et que je ne puisse pas la porter et que je la fasse tomber sans le vouloir. Elle lui a dit que la solution était qu’elle m’échauffe d’abord en main. Et grâce à Anna, j’ai pu faire savoir à Mamoune qu’il m’avait fallu du temps pour cicatriser moralement aussi de toutes ces expériences endurées sans son soutien. Elle avait été trop envahissante et étouffante les premiers mois de nos  retrouvailles et je l’avais alors méprisée. Mais ce jour là, j’ai demandé à Anna de lui transmettre un joli bouquet de violettes pour lui montrer tout mon amour et ma reconnaissance. Les violettes pour la douceur et l’apaisement que Mamoune m’apporte. Et pour parfaire mon confort, elle sait maintenant que j’ai un gros penchant pour la musique douce avec des violons. Avec notre sensibilité et notre émotivité communes, Mamoune et moi avons été choisies par Anna pour faire une démonstration de Communication Intuitive® lors d’un de ses ateliers. Avec une fierté incommensurable, nous avons pu montrer la profondeur et la compréhension qu’apporte la C.I. entre un cheval et son humain. Je vais vous avouer une chose, je pense vraiment que maintenant nous sommes inséparables, nous rayonnons de bonheur dans cette relation « chevaleresque ». FIN !

 

Anyk Charbonnier.
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